Portfolio de David Basso, Créateur d'images

Comment s’est déroulé le tournage en espagne de Las Furias

Ici je vais vous raconter mon tournage avec le groupe Espagnol LAS FURIAS !

Raconter son quotidien n’est pas évident pour moi en tout cas ! Et c’est bien pour ça que je ne le fais pas souvent ! Et puis raconter quoi ? Sous quel angle ? Comment écrire ? Le texte n’est pas ma zone de confort.  Et qui va le lire ? Les potes ? Ils connaissent déjà l’envers du décors non ? Bon assez de douter ! Go :

Comme toute demande de réalisation de clips, la prise de contact se fait comme à 90% par Facebook ! Alors la question : Comment tu retrouves-tu en Espagne pour tourner un clip ? Y a pas de réalisateurs là-bas ?

Le truc et astuce, c’est que je connais très bien Onne, la bassiste du groupe Las Furias qui office au poste de chanteuse guitariste avec le groupe Genevois « Mighty Bombs »,  avec qui j’ai déjà tourné deux clips en 1 an (lien : le premier et le deuxième ) ! « Viens nous rejoindre en Espagne  : Tu as carte blanche ! » Et pour reprendre ses mots « On te fait complètement confiance pour le résultat ! »

Las Furias, c’est des copines, elles sont trois et c’est une histoire d’amitié qui a commencé il y a plus de 20 ans entre Onne « l’expatriée »  qui vit et travaille à Genève, MK (Mary Katherine Hogan) à la batterie qui vit à Barcelone et enfin Olatz la chanteuse, guitariste de Las Furias qui vit sur San Sebastián. Compte tenu de la distance qui les sépare, quand elles se voient c’est la fête ! Le clip annonce la tournée de mai 2018. (ici lien bandcamp pour écouter leur albums).

Bref, direction Lyon, l’aéroport, avion, Biarritz et hop ! Les Mighty Bombs justement en tournée passent me prendre et direction San Sebastián / Donostia où se joue le concert du soir Mighty Bombs / Las Furias !

Mighty Bombs

L’idée du clip pour Las Furias est de filmer le morceau « Senorita Rock & Roll » en live . On dispose de très peu de temps ! On quitte l’aéroport pour se rendre la salle à 18h et je filme pratiquement tout de suite les filles. Je filmerai le morceau 2 fois aux balances, une fois en live et une fois aux rappels ! Sur le reste du concert, je filme leurs attitudes (saut, roulement de batterie, pêches de guitares) en slow motion, ma caméra permet de filmer entre 200 et 400 images par secondes, l’éclairage est correct en plus !

Le lendemain, on tournera en « ville », une journée marathon,  à filmer d’un peu partout des prises en playback et des prises « à la con » pour s’amuser, sur la plage, dans les rues, au gré des envies (j’avais une liste sur moi d’idées à faire) …

« On mangera un sandwich en ville, comme ça on ne perdra pas de temps » m’écrit Onne la veille ! Ok ! c’est la bonne attitude à adopter ! Sauf que…

La météo est avec nous, il fait beau, pas trop froid alors qu’en France le « Paris-Moscou » sévit !

On commence avec Onne, première prête (les deux autres mettent deux plombs à se maquiller, toilette, café) à être filmer sur la balcon de Olatz (Cinquième étage). Une seule prise suffit, l’idée au montage est de ne prendre que quelques secondes seulement sur les 2m30 de la chanson. Donc pas besoin de refaire et refaire les mêmes plans par lieux comme c’est très souvent le cas ! On filme le plus possible et on varie les lieux en une journée !

Les images en concert de la veille sont hyper cool, mais il serait dommage de venir en Espagne et de se contenter uniquement d’images tournées en live. Des images de concert restent des images de concert qu’on soit en France ou ailleurs! Sachant qu’on doit aller sur la plage, le tournage se fait au feeling :  « On a qu’à tourner là ou ici, est-ce qu’on peut aller là-bas ? » Un tournage entre tourisme et travail ! On trouve même un disquaire qui accepte qu’on tourne dans son magasin !

Le seul plan de tournage organisé est d’aller filmer sur le bateau du frère de Olatz, un petit bateau qui sert à Iñaki d’activité commercial « Oribay Tour » pour les touristes, plongeurs et les pêcheurs !

On fait des prises en ballade dans la « Bahía de la Concha ». Peg du label GPS (label qui sort les disque de Las Furias en Suisse) m’assiste, m’aide à tenir debout pour que je puisse filmer au ballottement des vagues, fait le Sherpa et s’occupe de l’enceinte portative pour diffuser le son quand il y a en besoin ! Un grand merci !

Iñaki

Le bateau nous dépose sur une île « Santa  Klara » sans touristes, et le Iñaki est adorable, je lui demande tout le temps, on peut faire ci ? On peut faire demi-tour ? On peut faire un travelling avec le bateau ici ? C’est oui à chaque fois.

La matinée passe très vite, et l’heure de manger arrive ! Adieu sandwich… ici la tradition c’est de bien manger… Iñaki fait partie d’une sorte de confrérie qui existe depuis 1931 (ils sont une centaine de membres), « Itzalpe – Elkartea » ils ont un restaurant privée sur le port. La tradition est de savoir cuisiner le poisson fraichement pêché de façon traditionnelle ! Cuisine ouverte sur une salle voutée en pierre et en bois !

Il va nous cuisiner « vite faite » pour reprendre ses mots, du riz rond, des fruits de mer, du poisson en friture accompagné de salade et crevettes fraiches ! Un régal…

Sauf qu’après ça, va motiver les troupes pour tourner et se dépêcher !

J’ai comme l’impression que ma journée de tournage est flinguée ! Il est 15h30 et à 17h40 Olatz va récupérer son fils à l’école !

On prend le temps de tourner quelques prises dans la rue et dans le resto en attendant de manger… 

Le repas se passe merveilleusement bien et une fois le bide plein on « rampe » jusqu’à la plage pour aller tourner !

Le coin est magnifique « Playa de le Concha » avec des poutres et des arcades, un beau temps, une belle plage, pleins de plans et la  gargoulette de Onne filmée en slowmotion dans la mer pour conclure le tournage ! On est en février, pas l’été…

Peg, le sherpa

Au total, 1h50 d’images pour un clip de 2m30.. Je reste déçu, j’aurais voulu tourner jusqu’à point d’heure, même si le groupe avait l’air de me dire : « que ça suffisait…peut-être non ? » La chanteuse est partie et Onne a rendez-vous à 18h avec sa famille venue pour l’occasion, elle qui n’est plus très souvent en Espagne ! Direction un bar à « pintxo » pour le rdv.

Mon estomac, encore bien tendu, ne va presque pas s’en remettre !

Il faut savoir à San Sebastián / Donostia, il y a cette culture du tapas gastronomique… Vers 18h, toutes les brasseries vous étalent leurs oeuvre d’art. C’est ancrée dans la culture basque de Donostia (nom basque de San Sebastián)…

Première dégustation « en famille » vin blanc / bière / tapas 

On se retrouve 1h plus tard, tous les 4, dans un autre brasserie pour… manger des « pintxo » et boire !

J’ai déjà plus faim, mais c’est pas grave, on va faire honneur à la gastronomie !

Une assiette assez conséquente… Puis l’heure passe, je pense qu’il est l’heure de partir. Avec un peu de chance, il restera un peu de lumière du jour quand on arrivera chez Olatz pour tourner encore quelques prises… « Quoi, vous voulez encore manger ? »  « Ben oui ! on a mangé du froid, maintenant on va prendre du chaud (et reprendre du vin) » !!!

Respect… J’ai trouvé plus gourmand que moi ! Et ceux qui me connaissent savent ce que ça représente en lisant ce quelques lignes !

Il fait nuit, adieu mes quelques prises de skate-board du mari de Olatz en slow motion (le slow motion est gourmand en lumière pour obtenir une belle image et un beau ralenti). On termine la journée à 2 de tension, et le soir on regarde les rushs ! le groupe est content, donc moi aussi.

Le lendemain, retour sur Biarritz pour reprendre l’avion… Les températures ne sont plus les mêmes qu’en Espagne…

On a eu de la chance avec le temps. Le lendemain de notre départ, San Sebastián était sous la neige et tous les vols annulés !

Pour le prochain article, j’essayerai de parler un peu moins de bouffe.

merci d’avoir lu !

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A propos

David BASSO

David BASSO

Depuis 2004, je me suis fait un nom dans l'industrie musicale comme réalisateur de clips (+ de 90 clips à ce jour). J'ai réalisé des documentaires, des reportages, des pubs, des films événementiels, des captations de concerts, théâtre, mais également des reportages photos en entreprises, des produits, des portraits…

J'ai débuté la photo en argentique avec un Minolta SRT101, toujours sur moi ou dans le sac à dos. Et c’est en 2004 que j'ai franchi le cap du numérique pour travailler dans la presse musicale sur Paris. Installé dans la Drôme, je suis également formateur et j'interviens dans de nombreux, collèges, lycées, écoles, associations, MJC pour animer des ateliers vidéos ou des stages photos.

Autodidacte de formation, j'ai travaillé en agence de communication comme directeur artistique à Shanghai (SAS) en 2007 et DA à Valence (Citron Bien) en 2013. Depuis 2019, j'ai intégré la CAE Prisme comme entrepreneur salarié de mon activité.

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